L’OMS a tiré la sonnette d’alarme depuis quelques années devant cette montée en puissance du fléau de l’obésité.
Cette mise en garde de l’OMS n’a pas eu les résultats escomptés, dans la mesure où la situation a empiré, et les chiffres ne font qu’exploser même dans les pays dits en voie de développement.
Pis encore, l’échec de la stratégie des régimes restrictifs a engendré ce qu’on appelle le syndrome « yo-yo», qui veut dire une perte de poids dans un temps record qui entraîne, par la suite, une reprise de poids d’une façon aussi rapide et conséquente.
Ce syndrome pousse es patients obèses à une sorte de fuite en avant, où le sentiment de culpabilité ne fait que renforcer les mécanismes de compensation.
Étant longtemps considérée comme un problème esthétique, l’obésité a été associée ces dernières années aux troubles du comportement alimentaire.
Une analyse du profil du patient obèse a permis de détecter les répercussions néfastes de l’obésité sur le comportement psychique des personnes atteintes de cette maladie.
En effet, l’obésité est une source d’un bon nombre de dysfonctionnements psychiques à l’instar de la dépression, le manque d’estime de soi, l’anxiété, l’agressivité, les phobies…
Aujourd’hui, il est indispensable de cerner le profil psychologique des personnes obèses afin d’améliorer leur perception de la vie, et faciliter, par la sorte, la prise en charge de leurs troubles du comportement alimentaire.

Dépression

Une relation de cause à effet a été remarquée entre l’obésité et le comportement dépressif chez les femmes ou chez les hommes
Cette association est plus présente chez la femme, dans la mesure où une augmentation de l’indice de masse corporelle entraîne systématiquement une dépression plus sévère accompagnée d’idées suicidaires.
Plusieurs facteurs surgissent dans cette relation entre l’obésité et la dépression, dont notamment le sexe féminin, obésité sévère, hyperphagie boulimique, traumatismes pendant l’enfance, inactivité, distorsion de l’image corporelle, hauts niveaux socio-économiques.
Une étude publiée dans « BMC Medicine » a révélé que l’obésité était liée à un risque accru d’anxiété et de dépression chez les enfants et les adolescents.
Les filles obèses avaient un risque 43% plus élevé de dépression que les filles de la population générale, tandis que les garçons obèses avaient un risque 33% plus élevé que leurs pairs.

Anxiété

L’association entre l’obésité et l’anxiété a été confirmée par plusieurs études.
En effet, les personnes obèses qui souffrent d’une discrimination sont victimes du stress mental qui finit par leur causer de troubles anxieux. .
Aussi, les personnes souffrant d’obésité ont généralement un style de vie très peu mobile favorable à l’apparition des symptômes de type anxieux.
Il y a lieu de noter que le manque d’estime de soi en raison de l’image corporelle est aussi un terrain favorable pour l’apparition des symptômes d’anxiété.

Hyperphagie boulimique

L’hyperphagie boulimique est définie comme étant une crise qui pousse les patients à consommer des quantités énormes de nourriture en un temps record, ce qui finit par leur procurer un sentiment de honte et de culpabilité.
Selon certaines études publiées aux Etats-Unis, 2,5% des femmes et 1,1% des hommes sont touchés par l’Hyperphagie boulimique.
Les personnes qui souffrent de l’hyperphagie boulimique ont peu d’estime pour soi, et ont également une insatisfaction globale de la vie.